Le Japon veut rattraper son retard en matière de start-up
2025-05-15 IDOPRESS
Yuya Nakamura,PDG de la start-up japonaise de petits satellites Axelspace,lors d’une conférence de presse sur le plan de la société pour 2026 visant à lancer sept satellites d’observation,« GRUS-3 »,à Tokyo,le 9 avril 2025. KANTARO KOMIYA / REUTERS Faute de culture du risque et de volonté politique adéquate,le Japon n’a jamais été une terre de start-up. « Nous avions cinq ans de retard,des capacités d’innovation fortes,mais aucun écosystème »,résume un acteur du secteur. Avant d’ajouter : « Mais cela a changé. » L’effervescence régnant dans les allées du salon SusHi Tech,organisé du 8 au 10 mai au cœur du Tokyo Big Sight,le palais des congrès de la capitale japonaise,en est un bon indicateur. Pour sa deuxième édition,cet événement axé sur les nouvelles technologies a réuni 617 entreprises,contre 434 en 2024.
L’archipel nippon recense aujourd’hui 24 000 start-up,très présentes dans la santé,l’alimentaire et les logiciels de services. Le gouvernement les pousse à s’intéresser à la défense. En 2022,il a lancé un grand plan visant à créer 100 000 start-up et 100 licornes − des jeunes sociétés valant au moins 1 milliard de dollars,soit près de 900 millions d’euros − d’ici à 2027,avec 10 000 milliards de yens (près de 61 milliards d’euros) d’investissement. Pour le premier ministre d’alors,Fumio Kishida (2021-2024),il s’agissait de créer « un écosystème favorable aux start-up »,dirigées par des « personnes audacieuses dont la détermination donnera naissance aux Toyota et Sony de demain ».
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