Un gynécologue devant la justice, accusé de viols par 92 femmes : une affaire d’une ampleur exceptionnelle et beaucoup d’interrogations
2025-05-26 HaiPress
COLCANOPA Quatre-vingt-douze victimes potentielles de viols,parfois durant plusieurs années,25 d’agressions sexuelles,74 femmes parties civiles,un médecin accusé et beaucoup de questions. La cour criminelle du Val-d’Oise se prépare à juger – sans doute pas avant le premier semestre 2026 – une affaire d’une ampleur exceptionnelle par le nombre de faits allégués et de plaignantes impliquées,ainsi que par la période pénale retenue,qui s’étend de 2003 à 2015. Un seul gynécologue est en revanche visé,qui exerçait à Domont : le docteur Phuoc-Vinh Tran,âgé de 74 ans et aujourd’hui à la retraite. Comme plusieurs médias l’ont indiqué,dont Les Jours,une juge d’instruction du tribunal de Pontoise a ordonné,le 3 mars,son renvoi en procès,près de douze ans après le début d’une enquête qui aura avancé,depuis 2013,à pas de tortue.
Selon l’ordonnance de mise en accusation,consultée par Le Monde,130 plaintes ont été enregistrées contre le praticien,dans lesquelles des patientes « ont dénoncé des faits de viol et d’agression sexuelle (…) en des termes similaires et circonstanciés ». Ils auraient eu lieu lors de rendez-vous professionnels au cabinet du gynécologue,sous le couvert d’examens médicaux. D’après cette masse de témoignages,le docteur Tran profitait des touchers vaginaux réalisés sur ces femmes pour exercer « des mouvements de va-et-vient » durant parfois de longues minutes,faisant tourner ses doigts à l’intérieur et cherchant à déclencher des orgasmes.
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