« Une meilleure gestion des problèmes psychiatriques permettrait de réduire les coûts économiques et sociaux qu’ils causent »
2025-05-26 HaiPress
Isabelle Durand-Zaleski,médecin,économiste et responsable de l’unité de recherche clinique d’économie de la santé de l’AP-HP,et qui enseigne à l’université Paris-Est,explore les différentes pistes pour améliorer la prise en charge des pathologies mentales.
La santé mentale est-elle un angle mort de notre système de soins ?
On ne peut pas dire cela. Une grande attention est portée à la santé mentale,comme en témoigne la mobilisation qui a précédé l’année 2025,pour laquelle elle a été érigée en grande cause nationale. Il faut rendre hommage à Marion Leboyer [psychiatre à l’hôpital Albert-Chenevier de Créteil] qui s’est démenée pour préparer cette année. La stigmatisation des patients a reculé. Les ministères,les grandes entreprises se sont engagés. Des progrès ont eu lieu.Aujourd’hui,l’Assurance-maladie dépense 26,2 milliards d’euros pour les maladies mentales et les troubles psychiatriques,soit 14 % du total. C’est le premier poste de dépenses,devant les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Au total,ce sont 8,5 millions de personnes qui sont concernées,dont les deux tiers ont reçu des prescriptions pour des psychotropes,tels que les anxiolytiques ou les antidépresseurs.
Des patients participent à un groupe de soutien à la clinique Le Gouz,spécialisée dans la santé mentale du personnel soignant,à Louhans (Saône-et-Loire),le 1ᵉʳ avril 2021. JEFF PACHOUD / AFP Il vous reste 78.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.