Banques : coup de frein mondial sur la régulation
2025-06-06 IDOPRESS
COLCANOPA A l’automne 2008,pendant la grande crise bancaire,le gouvernement britannique a été contraint à l’impensable : il a nationalisé dans l’urgence deux banques,dont Royal Bank of Scotland,l’un des plus grands établissements financiers au monde. Vendredi 30 mai,dix-sept ans plus tard,il a enfin revendu le solde de sa participation,fermant le chapitre d’une des plus grandes faillites financières de l’histoire.
Après deux décennies,les leçons de cette crise sont-elles en passe d’être oubliées ? Etats-Unis,Union européenne (UE) et Royaume-Uni repoussent actuellement l’entrée en vigueur de nouvelles régulations bancaires,chacune craignant de faire face à la concurrence déloyale des autres. « On n’est pas encore dans une course au moins-disant,mais le risque d’y être est bien réel »,résume Nicolas Véron,du Peterson Institute for International Economics (PIIE),un groupe de réflexion américain.
Le bras de fer concerne les normes dites « de Bâle III ». Celles-ci sont décidées par le comité de Bâle,une instance qui rassemble les superviseurs de 28 pays ou institutions. Après la crise financière de 2008,des normes « dites de Bâle II » ont été prises dès 2010,pour renforcer les fonds propres que les banques devaient posséder. Puis,en 2017,celles de Bâle III ont été établies,pour une mise en place prévue pour 2022. Le Japon et le Canada sont les deux seules grandes juridictions à s’être exécutées.
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